Quels sont les effets de différents usages de terres sur la distribution mammalienne dans la zone de la Réserve scientifique de Mabali, République Démocratique du Congo ?

Objectif du Projet de recherche : déterminer comment différentes espèces mammaliennes sont distribuées par rapport à différents usages de terres dans et autour de la Réserve Scientifique de Mabali.

Ce programme est fait de manière que le candidat doctorant puisse passer 40% de son temps sur terrain et collecter les données tandis que les 60% restant seront équitablement dédiés à l’analyse, la rédaction de la thèse et d’au moins 4 articles scientifiques.

Les études commenceront par une discussion de la proposition ainsi que de la méthodologie de la thèse avec le comité scientifique de la thèse. Une fois que les deux seront agréées, il sera question que le récipiendaire de la bourse puisse déployer sur terrain pour collecter les données les pièges photographiques. Les pièges photographiques seront déployés dans différents types d’habitat, comprenant la zone intacte de la réserve de Mabali, les zones d’exploitation forestières industrielle, les zones agricoles et autres types d’usage pour obtenir les indices de diversités ainsi que l’abondance relative mammalienne par zone catégorie d’usage des terres. Les données sur les activités humaines seront ajoutées comme métriques socio-économiques des zones d’études afin de capturer les activités de substance humaine, leurs tendances ainsi que leurs possibles effets sur la biodiversité mammalienne et aideront, pendant les analyses, à identifier les facteurs ayant le plus d’impact sur la biodiversité. 

Analytiquement, les données collectées sur la biodiversité à l’aide de pièges photographiques seront cartographiées et superposées aux données d’usage des terres et des différentes activités socioéconomiques. Ce faisant, les analyses devront parvenir à identifier les zones préférentielles de chaque espèce mammalienne par rapport aux usages des terres afin de déterminer les effets sur la biodiversité des activités humaines, allant de l’influence négative plus faible à la plus forte. Ces analyses permettront d’identifier les zones écologiques sensibles par degré de susceptibilité aux variations d’usage des terres pour chaque espèce mammalienne identifiée dans la zone.   

Les résultats seront mis à la disposition de toutes les parties, dont les décideurs politiques, afin de leur permettre d’orienter les actions vers les zones les plus gravement menacées et à éviter que les activités humaines les plus néfastes n’aient lieu dans les zones les plus vulnérables.

Le projet doctoral fait partie de l’Observatoire de la biodiversité (OB) et fait partie du plan de science et de capacité du CBSI. Ce doctorat s’organise à l‘Université catholique du Congo qui travaillera, dans ce cadre, en collaboration avec l’Université de Lubumbashi (RDC) et l’Université de Stirling (Royaume-Uni). Les travaux du projet sont étroitement liés à ceux des autres observatoires et des partenaires. Les travaux de cette thèse s’intègrent dans le programme que la SM de l’UCC fait déjà en partenariat avec le Centre de Recherche en Ecologie et Foresterie (CREF) de la Réserve Scientifique de Mabali (Ministère Congolais de la Recherche Scientifique), l’Université Suédoise des Sciences Agricoles (SLU) et l’Université Senghor d’Alexandrie. Ce doctorat se fera aussi en étroite collaboration avec un autre doctorat que l’UCC-SLU et Imperial College London soutiennent sur terrain et utilisant sondes acoustiques pour les inventorier les populations de petits singes.

Le récipiendaire de la bourse fera partie de l’OB (composé de 4 chercheurs principaux (Bila-Isia Inogwabini, Katharine Abernethy, Emmanuel Abwe et Donald Midoko Iponga). Cette équipe sera aussi composée de 2 postdocs, 3 étudiants en doctorat, 2 étudiants en maîtrise et 2 techniciens de terrain. 

Le récipiendaire sera membre d’un large réseau des chercheurs en Écologie Tropicale Africaine ; il fera partie des équipes de terrain du Programme Monitoring Environnemental de la SM-UCC que finance la Coopération Suédoise (SIDA) dans la forêt équatoriale et collaborera étroitement les autres étudiants participants au même programme qui seront basés à Stirling et Lubumbashi ainsi que ceux des autres Observatoires établis par CBSI. Une collaboration régulière et des réunions internationales seront organisées au sein du consortium.