Plan de science et de renforcement des capacités

Le Plan de science et de renforcement des capacités du CBSI est un cadre à long terme visant à comprendre le bassin du Congo en tant qu’entité régionale intégrée, tout en renforçant les capacités, de sorte que les scientifiques de la région figurent au tout premier plan de la recherche sur le bassin du Congo.

Le Plan de science et de renforcement des capacités du CBSI fournit une structure à long terme pour orienter les investissements vers la transformation de nos connaissances des écosystèmes, de la faune sauvage et des activités humaines du bassin du Congo et de ses forêts contiguës, tout en formant des centaines de scientifiques des pays du bassin du Congo.

Une réunion scientifique sur le bassin du Congo s’est tenue à Libreville en février 2023. De ces échanges ont émergé les questions fondamentales auxquelles le Plan de science et de renforcement des capacités doit répondre, ainsi que les besoins en termes de renforcement des capacités scientifiques dans la région. Une version préliminaire du plan a été soumis à 300 scientifiques actifs dans la région du bassin du Congo pour commentaires et suggestions, ce qui a abouti à un document approuvé par la communauté.

Le Plan de science et de renforcement des capacités sera actualisé de manière régulière. Contactez-nous à info@congobasinscience.net si vous souhaitez apporter vos commentaires, modifications et ajouts d’information sur le contenu. Nous prévoyons de publier une version actualisée en janvier 2024.

L’Expérimentation à grande échelle de la biosphère-atmosphère dans l’Amazonie (LBA) a été une source d’inspiration majeure pour le Plan de science et de renforcement des capacités du CBSI.

Plan de science

Une évaluation des environnements physiques, biogéochimiques et socio-économiques du bassin du Congo est nécessaire pour comprendre le système climat-forêt-eau-société comme un tout intégré. Cette compréhension sera ensuite utilisée pour modéliser différents avenirs possibles pour la région en fonction de différents scénarios politiques, en identifiant les dangers à éviter et les résultats positifs à viser. Il s’agit d’informations essentielles pour prendre des décisions éclairées aux niveaux local, national, régional et international.

Cette nouvelle compréhension des écosystèmes, de l’économie et des populations de la région s’appuiera sur des mesures étendues du climat, de la végétation, des rivières, de la biodiversité, de l’utilisation des terres et de la manière dont les populations utilisent et interagissent avec ces écosystèmes. Ces nouvelles mesures réalisées tout autour de la région constituent les observatoires du climat, de la végétation, de l’hydrologie, de la biodiversité, de l’occupation et de l’utilisation des sols et de la socio-économie du bassin du Congo. La série de six observatoires forment ensemble l’Observatoire Régional du Bassin du Congo.

Les données de l’Observatoire seront combinées avec des mesures plus intensives sur un nombre restreint de sites de recherche phares. Nous développerons ici une compréhension mécaniste fine du système climat-forêt-eau-société, indispensable à la modélisation des scénarios futurs.

La compréhension mécaniste des sites phares et les données de l’Observatoire Régional du Bassin du Congo seront mises en relation pour modéliser certains aspects du système afin de permettre aux scientifiques d’explorer différentes options politiques et les différents avenirs qui en résultent pour la région.

Notre approche s’appuie en permanence sur les réseaux de recherche et de données existants, par exemple en comblant les lacunes lors de l’ajout de nouvelles stations météorologiques ou de mesures hydrologiques, et en investissant dans des sites de terrain existants dotés d’une expertise et d’une capacité, pour les mesures intensives.

Lisez le Plan de science et de renforcement des capacités du CBSI.

Plan de renforcement des capacités

Le plan de renforcement des capacités consiste essentiellement à identifier les obstacles qui empêchent un plus grand nombre de scientifiques de la région de faire plus de science, et à concevoir des plans pour les surmonter efficacement. Il s’agit de bourses pour les étudiants en master et en doctorat, d’un soutien aux chercheurs post-doctoraux et aux cadres supérieurs dans les universités les plus axées sur la recherche dans la région, et d’un investissement dans un nombre restreint de centres d’excellence spécialisés.

Le renforcement des capacités va de pair avec l’amélioration de notre compréhension de la région du bassin du Congo puisque les centaines de scientifiques qui bénéficient de la formation seront ceux qui s’occupent de la collecte de nouvelles données pour l’Observatoire Régional du Bassin du Congo et les mesures intensives des sites phares.

La défense d’une politique fondée sur les faits dans la région nécessite une nouvelle génération de professionnels. Ces scientifiques fourniront également les données scientifiques nécessaires pour mener à bien les politiques et les actions innovantes dont les pays du bassin du Congo ont besoin pour se développer sans destruction.

Par ailleurs, l’apport technique des scientifiques est crucial en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable, des contributions déterminées au niveau national, notamment l’action liée au climat, des plans visant à protéger 30 % des terres et des océans au titre du Cadre mondial de la biodiversité, et des objectifs visant à améliorer la santé humaine, y compris la question émergente essentielle de la prévention des maladies zoonotiques.

Lisez le Plan de science et de renforcement des capacités du CBSI.