L’Observatoire du Climat et de la Météorologie vise à remédier au manque criant de données météorologiques fiables et in situ dans le bassin du Congo. Bien qu’il s’agisse de l’une des trois principales régions forestières tropicales de la planète, cette région est parmi les moins bien surveillées en termes d’observations atmosphériques. Ce manque de données empêche la modélisation climatique régionale précise, les projections sur le changement climatique, et la formulation de stratégies d’adaptation efficaces.
Leaders scientifiques et institutions
L’Observatoire du Climat et de la Météorologie est codirigé par Pr Wilfried Pokam Mba (Université de Yaoundé I, Cameroun) et Pr Georges-Noël Longandjo (Institut Supérieur des Techniques Appliquées [ISTA], Kinshasa, RDC), tous deux auteurs IPCC, avec le soutien de Pr Richard Washington (Université de Oxford, Royaume-Uni), un spécialiste des systèmes climatiques africains.
L’Observatoire comprend également un(e) doctorant(e), un rôle postdoctoral et un(e) technicien(ne) à l’Université de Yaoundé I ; un(e) doctorant(e), un(e) étudiant(e) en master et un(e) technicien(ne) à l’ISTA ; et un(e) doctorant(e) à l’Université d’Oxford. Pour en savoir plus sur chacun des projets de recherche subventionnés par l’Observatoire du climat et de la météorologie, cliquez ici.
Objectifs de recherche
L’Observatoire du Climat et de la Météorologie installera 30 nouvelles stations météorologiques automatisées dans toute la région (12 en RDC, six au Gabon, au Cameroun et en République du Congo), afin de recueillir des données locales sur les précipitations et d’autres paramètres nécessaires pour établir des prévisions climatiques fiables et élaborer des plans d’adaptation au changement climatique. Au cours de campagnes sur le terrain dans les « supersites » de Lopé au Gabon et de Yangambi en RDC, l’observatoire déploiera le LiDAR et des ballons-sondes météorologiques (radiosondes) afin de déterminer les causes des précipitations si faibles dans le bassin du Congo comparées à celles de l’Amazonie et de l’Asie du Sud-Est. Il est essentiel de comprendre les précipitations et leur répartition tout au long de l’année, ainsi que leur évolution future, car elles sont actuellement proches du seuil minimum nécessaire à la survie de la forêt sur de vastes zones du bassin du Congo.
L’Observatoire envisage trois résultats clés :
- Un nouveau réseau de stations météorologiques automatisées et de scientifiques formés à analyser les données qu’elles fournissent.
- Une évaluation des biais dans les données climatiques obtenues par satellite et des méthodes permettant de tenir compte de ces biais.
- Une compréhension de la formation des précipitations et de la manière dont celle-ci pourrait évoluer à l’avenir, afin d’évaluer les impacts sur l’agriculture régionale et le dépérissement potentiel des forêts (en collaboration avec l’Observatoire de l’Occupation et de l’Utilisation du Sol).
Liens avec les autres observatoires
L’Observatoire du Climat et de la Météorologie collaborera avec les Observatoires de la Végétation, de l’Hydrologie, and de l’Occupation et de l’Utilisation des Sols sur la question du seuil minimal de précipitations nécessaire à la survie des forêts. En collaboration avec l’Observatoire de la Socioécologie, l’Observatoire mettra au point des méthodes scientifiques participatives robustes permettant aux communautés locales de surveiller les conditions météorologiques et climatiques et de participer à la surveillance scientifique à long terme du bassin du Congo.