L’Observatoire de la Biodiversité a pour objectif d’évaluer et de protéger la riche biodiversité du bassin du Congo, l’une des régions les plus biologiquement diverses au monde. Malgré son importance mondiale, la région manque de données cohérentes et de haute qualité sur les espèces et les dynamiques écologiques. Cette lacune limite notre capacité à comprendre comment les changements dans l’utilisation des terres, la variabilité climatique et autres pressions affectent la répartition des espèces, le fonctionnement des écosystèmes et la durabilité des moyens de subsistance dépendants de la biodiversité.
Leaders scientifiques et institutions
L’Observatoire de la Biodiversité est codirigé par Pr Bila-Isia Inogwabini (Université Catholique du Congo, Kinshasa, DRC) et Pr Emmanuel Abwe (Université de Lubumbashi, RDC), avec le soutien de Pr Kate Abernethy (Université de Stirling, Royaume-Uni), experte de premier plan en écologie tropicale et conservation.
L’Observatoire comprend également un(e) doctorant(e), un(e) étudiant(e) en master et un rôle postdoctoral à l’Université catholique du Congo à Kinshasa et à l’Université de Lubumbashi, ainsi qu’un(e) doctorant(e) à l’Université de Stirling. Pour en savoir plus sur chacun des projets de recherche subventionnés par l’Observatoire de la biodiversité, cliquez ici.
Objectifs de recherche
L’Observatoire de la Biodiversité s’efforcera de répondre à des questions essentielles concernant l’impact des principaux facteurs de modification de l’habitat de notre époque (exploitation forestière, agriculture, exploitation minière, routes et villes) sur différents groupes d’animaux (taxa). Grâce à une approche de surveillance intégrée, l’Observatoire déploiera des réseaux de pièges photographiques pour suivre les populations de mammifères et mènera des enquêtes de terrain pour évaluer la diversité et l’abondance des poissons d’eau douce. Cette approche met fortement l’accent sur l’intersection entre la biodiversité et les moyens de subsistance des populations, les mammifères sauvages et les poissons étant des sources essentielles de protéines et de revenus dans de nombreuses communautés de la région.
L’Observatoire envisage trois résultats clés :
- Quantification et compréhension de la manière dont les indicateurs de biodiversité des mammifères (richesse, uniformité, dominance) varient en fonction du type d’utilisation des terres, en se concentrant dans un premier temps sur les forêts intactes et celles exploitées à des degrés divers, afin d’identifier les points de basculement à partir desquels la dégradation des forêts réduit la biodiversité à des niveaux très bas.
- Quantification et compréhension de l’abondance et de la diversité des poissons dans le bassin du Congo, et évaluation du déclin éventuel de l’abondance ou de la diversité des poissons, et si ce déclin est localisé ou s’étend à toute la région.
- Évaluation de la relation entre l’intégrité des communautés de mammifères et de poissons. La perte de communautés de mammifères affecte-t-elle l’abondance ou la diversité des poissons et, par conséquent, a-t-elle un impact sur les moyens de subsistance des pêcheurs locaux ?
Liens avec les autres observatoires
L’Observatoire de la Biodiversité travaillera en étroite collaboration avec l’Observatoire de la Végétation pour coordonner le programme de piégeage photographique, et avec l’Observatoire de l’Occupation de l’Utilisation du Sol pour utiliser les données satellite afin de développer les résultats des évaluations de la biodiversité des mammifères et de donner un des clés de lecture sur les pertes totales de biodiversité et des changements de biodiversité dans toute la région. L’Observatoire coordonnera également avec l’Observatoire de l’Hydrologie l’organisation de campagnes de terrain axées sur les changements dans l’abondance des poissons, et travaillera avec l’Observatoire de la Socioécologie pour développer des systèmes simples de surveillance de la biodiversité qui peuvent être opérés et interprétés par les communautés locales. Cela devrait renforcer leur capacité à gérer leurs territoires et potentiellement générer des revenus grâce à des paiements pour le maintien ou l’augmentation de la biodiversité sur leurs territoires.