En avril 2025, Mohamed et Génie faisaient partie des trente-trois scientifiques exceptionnels d’Afrique centrale à recevoir une bourse CBSI dans le cadre du programme CRAFT (Congo Rainforest Alliance for Forest Training for Sustainable Development). CRAFT est le premier programme majeur de CBSI, financé pour cinq ans à partir de 2025 à hauteur de 9,1 millions de livres sterling par UK International Development. CRAFT vise à transformer la recherche scientifique et la gestion environnementale dans le bassin du Congo en renforçant les capacités scientifiques de classe mondiale en Afrique centrale, afin de permettre à la recherche locale d’orienter les politiques et le développement durable. Le programme soutient 12 groupes de recherche de premier plan dans des institutions de la République démocratique du Congo (RDC), du Cameroun, du Gabon et de la République du Congo, et encourage une nouvelle génération de scientifiques grâce à 21 bourses de doctorat et 12 bourses de master pour des étudiants de ces quatre pays hôtes.
Aujourd’hui, Mohamed et Génie s’apprêtent à vivre une nouvelle aventure passionnante au Royaume-Uni. Mohamed a intégré University College London (UCL) pour suivre un master d’un an en anthropologie environnementale, tandis que Génie se prépare à entamer un doctorat de quatre ans à l’Université de Leeds, axé sur la dynamique des flux d’eau dans les zones humides du fleuve Congo. Tous les deux ont surmonté d’importants obstacles linguistiques et académiques pour atteindre cet objectif, faisant preuve d’un dévouement et d’une résilience remarquables.
Accueillons-les chaleureusement et prenons un moment pour écouter leurs histoires inspirantes, depuis leur candidature au programme en Afrique centrale jusqu’au début de leurs études en tant que boursiers internationaux au Royaume-Uni.

Interview avec Mohamed Mounir Mfonden Poumie:
Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler au programme CBSI?
Ma décision de postuler à cette bourse a été motivée par un désir profond d’approfondir ma compréhension des relations complexes entre les personnes et leur environnement, en particulier la manière dont les valeurs culturelles, les connaissances traditionnelles et les systèmes écologiques peuvent coexister pour façonner un avenir durable.
Le processus de candidature était-il facile ou difficile ?
Assez facile pour ne pas me décourager.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez été invité à passer un entretien ?
Lorsque j’ai reçu l’invitation à participer à l’entretien, j’ai ressenti un mélange irrésistible de gratitude, d’excitation et d’humilité. Ce fut un moment très émouvant, qui confirmait que mes années de dévouement à la préservation de l’environnement, à l’engagement communautaire et à la recherche avaient été reconnues. Je voyais cela comme bien plus qu’une simple opportunité académique ; c’était une reconnaissance de mon parcours, depuis mon travail avec les agriculteurs locaux et les communautés forestières du bassin du Congo jusqu’à la conduite de recherches qui relient les personnes, la culture et la nature.
Comment vous êtes-vous senti après l’entretien et lorsque vous avez reçu l’offre ?
En quittant l’entretien, j’étais reconnaissante d’avoir eu l’occasion de partager mon histoire. Quel que soit le résultat, je savais que cette expérience m’avait fait grandir et que mon engagement dans ce domaine s’était renforcé.
Lorsque j’ai reçu cette offre, j’ai été submergé par la joie et la gratitude. C’était l’un de ces rares moments où le travail acharné, la persévérance et la détermination se rejoignent. J’ai ressenti une vague d’émotion, non seulement pour avoir franchi cette étape importante dans ma vie, mais aussi pour les opportunités que cela représentait : apprendre auprès d’universitaires de renommée mondiale, faire avancer mes recherches et faire partie d’une communauté qui valorise à la fois la culture et la nature.
Que s’est-il passé après avoir reçu l’offre ? Comment s’est passée la préparation pour venir au Royaume-Uni ? Y a-t-il eu des obstacles ?
La préparation de mon séjour au Royaume-Uni a été un processus passionnant mais exigeant, qui a nécessité une planification minutieuse, de la patience et de la persévérance. Je m’y suis attelé avec détermination, sachant que cela représentait non seulement une opportunité académique, mais aussi une nouvelle étape dans mon développement personnel et professionnel.
La préparation comprenait plusieurs étapes clés : rassembler les documents universitaires, obtenir le financement de la bourse, demander un visa étudiant, trouver un logement, suivre les orientations préalables au départ et remplir les conditions médicales (ce qui m’a obligé à faire plusieurs allers-retours entre Foumban et Yaoundé). Chaque étape exigeait une attention particulière aux détails et un sens aigu de l’organisation.
L’un des principaux obstacles que j’ai rencontrés a été de m’y retrouver dans des procédures administratives parfois complexes et urgentes, notamment en ce qui concerne le traitement des visas, la vérification des documents et les documents financiers. Un autre défi a été la transition émotionnelle et logistique. Il a fallu se préparer à quitter sa famille, sa communauté et ses engagements professionnels tout en acceptant l’incertitude d’un environnement et d’une culture inconnus.
Cependant, j’ai relevé ces défis avec résilience. J’ai demandé conseil au personnel du CBSI et de l’UCL, ainsi qu’à des anciens étudiants qui m’ont donné des conseils pratiques sur la vie et les études au Royaume-Uni. J’ai également renforcé mes compétences en communication en anglais grâce à un programme de formation linguistique intensif au Gabon, ce qui m’a permis de gagner en confiance.
Y a-t-il eu un moment où vous avez voulu abandonner ?
Oui, il y a eu un moment où les choses sont devenues si difficiles que je me suis senti presque vaincu. C’est arrivé le jour où je devais partir pour le Royaume-Uni. Tout avait été soigneusement préparé : mes valises étaient faites, ma famille et mes amis m’accompagnaient à l’aéroport, et nous étions tous remplis d’excitation et de fierté.
Mais alors que j’étais sur le point de m’enregistrer, un problème technique inattendu est survenu avec mon visa électronique, m’empêchant d’embarquer. Pendant un bref instant, j’ai pensé à abandonner. Mais j’ai repensé à tout ce que j’avais dû surmonter pour en arriver là : le long processus de candidature, les entretiens, les préparatifs. Je me suis rappelé que c’est dans des moments comme celui-ci que l’on développe sa résilience. J’ai immédiatement contacté mon supérieur hiérarchique et, grâce à son aide, le problème a été résolu, mais trop tard pour prendre ce vol.
Voir cet avion partir sans moi m’a brisé le cœur. J’ai ressenti un mélange de déception, de frustration et d’impuissance, d’autant plus que j’avais travaillé si dur pour en arriver là. Ma famille a essayé de me réconforter en me rappelant que les revers font partie de tout parcours, mais à ce moment-là, j’avais l’impression que tout s’écroulait. Cette expérience m’a appris une leçon importante : le succès ne dépend pas de la perfection, mais de la façon dont on réagit lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Manquer ce vol a été douloureux, mais cela a renforcé ma détermination. Mon vol a été reprogrammé. Lorsque j’ai enfin embarqué dans l’avion suivant, je n’avais pas seulement mes bagages, mais aussi un sentiment renouvelé d’engagement et de gratitude.
Quel a été votre moment le plus précieux pendant la préparation de votre départ pour le Royaume-Uni ?
Le moment le plus précieux pour moi pendant la préparation de mon départ pour le Royaume-Uni a été celui où j’ai enfin embarqué dans l’avion, après une période d’incertitude et de turbulences émotionnelles. J’avais l’impression que c’était l’aboutissement d’années de travail acharné, de persévérance et de foi. Ce moment représentait plus qu’une simple réussite administrative ; c’était la validation de mon parcours, de mon objectif et de la communauté qui m’avait soutenu.
Je me souviens encore de mes amis et de ma famille autour de moi, tenant mon passeport avec le visa imprimé à l’intérieur. Leurs sourires, leurs embrassades de félicitations et le sentiment de soulagement partagé m’ont fait réaliser que ce n’était pas seulement mon parcours, mais notre parcours à tous. Chaque modification apportée tard dans la nuit à ma candidature, chaque formulaire rempli, chaque document vérifié m’avait mené à ce moment. Ce fut un moment de gratitude silencieuse et de profonde réflexion, une affirmation que les défis ne sont que des tremplins vers de nouveaux départs.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous êtes descendu de l’avion à Londres ?
Lorsque je suis descendu de l’avion à Londres, une vague d’émotions m’a submergé : soulagement, excitation et incrédulité, tout à la fois. L’air frais sur mon visage semblait symbolique, comme un souffle de renouveau. Après tout ce que j’avais traversé, les obstacles liés au visa, le vol manqué, l’attente angoissante, cela semblait irréel de poser enfin le pied sur le sol dont j’avais rêvé depuis si longtemps.
Je me suis arrêté un instant avant de me diriger vers le contrôle d’immigration, juste pour prendre conscience de tout cela. Les lumières, les bruits et la foule organisée m’ont rappelé que je faisais désormais partie de quelque chose de plus grand : une communauté universitaire et culturelle mondiale. Il ne s’agissait pas seulement d’arriver à Londres, mais de réaliser que chaque défi m’avait conduit exactement ici.
Un profond sentiment de gratitude m’a envahi, pour la bourse qui a rendu ce voyage possible, pour mes mentors et ma famille qui ont cru en moi, et pour l’opportunité de m’épanouir tant sur le plan intellectuel que personnel. J’ai alors compris que ce n’était pas seulement la fin d’un voyage, mais le début d’un nouveau chapitre d’apprentissage, de découverte et de contribution.
Maintenant que vous êtes au Royaume-Uni, comment trouvez-vous votre séjour jusqu’à présent ?
Maintenant que je suis au Royaume-Uni, chaque jour est un mélange de découvertes, d’adaptation et d’émerveillement discret. Du côté positif, j’ai été profondément impressionnée par la culture universitaire : l’ouverture des discussions, l’accès à des ressources de classe mondiale et la diversité des points de vue dans les salles de classe. La manière dont les professeurs encouragent la pensée critique et la réflexion indépendante est à la fois stimulante et enrichissante. J’apprécie également le caractère multiculturel de l’environnement ; interagir avec des personnes venues de différentes parties du monde a élargi ma vision du monde et m’a rappelé à quel point nos défis mondiaux sont étroitement liés. En dehors de la salle de classe, je trouve de la joie dans les petites choses : la beauté des feuilles d’automne, la gentillesse des gens qui m’indiquent le chemin lorsque je suis perdue, et le sentiment de sécurité et d’ordre qui entoure la vie quotidienne. Il est inspirant de voir comment la durabilité et l’engagement communautaire sont intégrés dans les routines quotidiennes, ce qui correspond fortement à mes propres valeurs et à mon parcours. Bien sûr, il y a aussi des défis à relever. L’adaptation au climat en est un. Le rythme de la vie universitaire peut également être exigeant, avec des délais serrés et de nouveaux systèmes d’apprentissage à maîtriser. Et, comme beaucoup d’étudiants internationaux, il y a des moments où je ressens le mal du pays : les visages familiers, les langues et les plats locaux me manquent. Mais dans l’ensemble, chaque défi fait partie du processus de croissance. Être ici a renforcé ma capacité d’adaptation, ma curiosité et ma détermination à tirer le meilleur parti de cette opportunité. Le Royaume-Uni me façonne déjà bien au-delà du domaine académique : il m’apprend la résilience, l’indépendance et comment me sentir chez moi dans de nouveaux endroits.
Qu’attendez-vous pour vos prochaines années de bourse CBSI ?
Au cours des prochaines années où je bénéficierai d’une bourse CBSI, je me réjouis à l’idée de vivre une période riche en engagements académiques, en échanges interculturels et en développement professionnel. L’inscription au master en anthropologie environnementale m’offre une occasion unique de faire le lien entre mon expérience dans les sciences environnementales, la gestion des ressources naturelles et la conservation communautaire, et les perspectives anthropologiques nécessaires pour comprendre les interactions entre l’homme et l’environnement dans leur contexte culturel.
Sur le plan académique, je souhaite renforcer mes compétences analytiques et de recherche grâce à des cours rigoureux, des séminaires et des apprentissages sur le terrain. Je me réjouis à l’idée de collaborer étroitement avec des universitaires de renom dont l’expertise me permettra de remettre en question et d’affiner ma compréhension des dimensions sociales du changement environnemental. J’espère explorer comment les systèmes de connaissances autochtones et les structures de gouvernance locales peuvent contribuer à la gestion durable des ressources naturelles, un sujet qui fait écho à mon expérience professionnelle dans le bassin du Congo.
Sur le plan personnel et professionnel, j’espère que ces années me permettront de m’épanouir à la fois en tant que chercheur et praticien. Cette bourse offre une plateforme inestimable pour échanger avec une communauté diversifiée de chercheurs et de pairs du monde entier, favorisant le dialogue et la collaboration sur des défis communs en matière de développement durable. Je me réjouis également de contribuer activement à cette communauté grâce à mon expérience sur le terrain, ma compréhension des écosystèmes tropicaux et ma passion pour l’action environnementale inclusive.
Au-delà du master, je prévois de poursuivre un doctorat axé sur la dynamique socio-écologique des communautés dépendantes des forêts et le rôle des connaissances écologiques traditionnelles dans l’adaptation au changement climatique et la conservation de la biodiversité. Ensuite, je souhaite entreprendre des recherches postdoctorales qui appliquent ces connaissances à la conception de programmes de conservation et de politiques de développement durable tenant compte des spécificités culturelles. Ce parcours à long terme me permettra de combiner une recherche universitaire rigoureuse avec des interventions pratiques qui profitent à la fois aux communautés et aux écosystèmes.
En fin de compte, je considère cette période de bourse comme une phase de transformation qui me permettra d’acquérir les outils intellectuels, les bases éthiques et les perspectives mondiales nécessaires pour faire progresser la recherche et la pratique en matière de durabilité environnementale. Mon objectif est de sortir de cette expérience prêt à mener des initiatives innovantes et sensibles à la culture, qui concilient l’intégrité écologique et le bien-être humain, et à apporter une contribution significative aux communautés universitaires, politiques et de conservation du monde entier.
Que représente pour vous la bourse CBSI et pourquoi pensez-vous qu’elle est bénéfique ?
La bourse CBSI signifie énormément pour moi. Il ne s’agit pas seulement d’un soutien financier : c’est un symbole de confiance, d’espoir et de reconnaissance de mon parcours dans la protection de la nature et l’autonomisation des communautés. Cela me rappelle que tous les efforts que j’ai déployés comptent vraiment.
Grâce à cette bourse, j’ai désormais la chance d’approfondir ma compréhension des liens qui unissent les êtres humains et l’environnement. Étudier l’anthropologie environnementale m’aidera à faire le pont entre la science et la culture, entre l’action et l’empathie. Cela me donne la liberté d’apprendre, d’explorer et de m’épanouir de manière à renforcer ma capacité à faire bouger les choses.
C’est également une grande leçon d’humilité que de faire partie d’une communauté mondiale de penseurs et d’acteurs du changement qui se soucient de l’avenir de notre planète. Cette opportunité est plus qu’une réussite personnelle, c’est une responsabilité. Je souhaite mettre en pratique ce que j’apprends ici pour inspirer les autres, redonner à ma sous-région (le bassin du Congo) et contribuer à un monde plus durable et plus inclusif.
Cette bourse n’est pas la fin d’un parcours, mais le début d’un voyage bien plus grand encore.
Interview avec Génie Spirou Lutonadio Kiala:
Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler au programme CBSI?
J’ai été motivé à postuler parce que CBSI offre d’excellentes opportunités de réseautage et de collaboration internationale. Il me permet de partager des idées avec des chercheurs de différents domaines et contribue à renforcer la communauté scientifique qui travaille sur le bassin du Congo.
J’apprécie l’accent mis par le programme sur le renforcement des capacités locales de recherche et l’implication des institutions locales dans la prise de décision. Je souhaite également sensibiliser à l’importance du bassin du Congo, qui est vital pour l’environnement mondial mais qui reste encore peu étudié. Pour moi, CBSI est plus qu’un programme de formation, c’est une initiative clé pour l’avenir de la recherche sur le bassin du Congo, et je suis fier d’en faire partie.
Le processus de candidature était-il facile ou difficile ?
Le processus était à la fois facile et difficile. Il était facile parce que le délai m’a laissé suffisamment de temps pour préparer mes documents et rédiger ma lettre de motivation calmement et en toute confiance. Cependant, il était également difficile parce que le formulaire de candidature était assez long (je me souviens que le mien comptait environ 76 pages avec toutes les réponses) et que les questions de l’entretien n’étaient pas faciles, ce qui montre à quel point le processus était compétitif.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez été invité à passer un entretien ?
J’étais ravi lorsque j’ai reçu l’invitation à l’entretien. L’e-mail de CBSI était formidable, et je me souviens encore de cette phrase : « Après avoir examiné attentivement votre candidature, le comité de sélection est heureux de vous inviter à un entretien afin de discuter de votre expérience et de votre motivation, et d’évaluer vos compétences. » J’étais très enthousiaste à l’idée de participer à cet entretien, qui constituait une belle récompense pour le temps et les efforts que j’avais consacrés à la première étape de la candidature.
Comment vous êtes-vous senti après l’entretien et lorsque vous avez reçu l’offre ?
Mes sentiments étaient indescriptibles. Après l’entretien, je me sentais très confiant, car la discussion avec les recruteurs, que je respecte énormément pour leur travail dans le bassin du Congo, avait été très fructueuse. Recevoir cette offre a été un moment de gratitude et de prière envers Dieu, un rêve qui commençait à se réaliser !
Que s’est-il passé après avoir reçu l’offre ? Comment s’est passée la préparation pour venir au Royaume-Uni ? Y a-t-il eu des obstacles ?
La préparation a été à la fois passionnante et stressante. Passionnante, car j’ai bénéficié du soutien de l’équipe CBSI à chaque étape. Stressante, car j’ai dû me préparer au TOEFL pour répondre aux exigences linguistiques de l’École d’ingénierie civile, et je craignais que tous les efforts que j’avais fournis au cours du semestre ne soient vains si je ne réussissais pas.
Y a-t-il eu un moment où vous avez voulu abandonner ?
Oui, l’attente a été difficile. J’ai mis beaucoup de temps à recevoir ma lettre d’acceptation de l’université de Leeds, et j’ai envoyé plusieurs e-mails de suivi pendant cette période. J’ai connu des moments de frustration, mais je suis resté déterminé et je n’ai pas abandonné.
Quel a été votre moment le plus précieux pendant la préparation de votre départ pour le Royaume-Uni ?
Sans aucun doute, le moment le plus précieux a été celui où j’ai reçu ma lettre d’acceptation de l’université de Leeds. J’ai eu l’impression d’avoir franchi une étape décisive et j’ai ressenti un immense soulagement après une longue période d’attente.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous êtes descendu de l’avion à Manchester ?
Lorsque je suis descendu de l’avion à l’aéroport de Manchester, je me suis senti reconnaissant envers moi-même de ne pas avoir abandonné. J’avais également l’impression d’être en mission de recherche, prêt à apprendre de nouvelles choses et à développer mes compétences afin de contribuer à la recherche sur le bassin du Congo.
Maintenant que vous êtes au Royaume-Uni, comment trouvez-vous votre séjour jusqu’à présent ?
L’Université de Leeds est un lieu incroyablement international, au-delà de mes attentes. Les installations ultramodernes, les bibliothèques, les infrastructures et l’engagement dans les réseaux de recherche tropicale sont très utiles pour mon parcours de doctorat. Le principal défi jusqu’à présent a été de m’adapter au climat.
Qu’attendez-vous pour vos prochaines années de bourse CBSI ?
À l’avenir, je m’engage à contribuer à la croissance et à l’impact du CBSI en apprenant aux côtés de mes superviseurs et d’autres chercheurs du CBSI grâce à la recherche, à la formation et au partage des connaissances. Mon objectif est d’aider à faire du CBSI une plateforme régionale d’excellence dans les domaines de la recherche hydrodynamique, du développement des ressources en eau, de la résilience des écosystèmes et de l’amélioration des moyens de subsistance. Je prévois également de renforcer les systèmes de données scientifiques et de soutenir la recherche appliquée afin d’orienter les stratégies de gestion et les politiques durables dans le bassin du Congo.

Que représente pour vous la bourse CBSI et pourquoi pensez-vous qu’elle est bénéfique ?
Pour moi, la bourse CBSI est plus qu’une simple opportunité académique, c’est la continuation de mon engagement dans la recherche sur l’eau en Afrique centrale. Rejoindre le programme de doctorat de la faculté de génie civil de l’Université de Leeds grâce au CBSI est une étape importante dans ma carrière. Cela me permettra d’élargir mon expertise, de collaborer avec des chercheurs internationaux et de contribuer à la gestion durable des ressources en eau et à la résilience climatique dans l’une des régions écologiques les plus importantes au monde, mais pourtant peu étudiée.
Y a-t-il autre chose que vous aimeriez partager ?
Je tiens à remercier UK International Development pour son financement, ainsi que les présidents du CBSI, le Secrétariat, mes superviseurs et les membres de l’Observatoire d’hydrologie et d’eau douce pour tout le soutien qu’ils continuent de m’apporter tout au long de ce parcours. Je tiens également à remercier mon mentor, qui m’a enseigné : « Non scholae, sed vitae discimus », nous n’apprenons pas pour l’école, mais pour la vie. Cette philosophie a façonné et continuera de guider mon parcours universitaire.